Abba Aboubakar, opposant (CSD), annonce la destitution de Paul Biya des fonctions de Chef de l'Etat et s'auto-proclame President de la Republique du Cameroun pour une periode de transition de 18 mois

YAOUNDE - 10 OCT. 2012
© Correspondance

"Par la présente correspondance, je déclare votre destitution des fonctions du Président de la République du Cameroun, à compter de ce 09 octobre 2012, pour haute trahison contre le peuple Camerounais notamment, la violation de la Constitution, la conspiration contre l’intérêt du peuple par le dysfonctionnement des institutions"



Abba Aboubakar
Photo: © A. A.
Abba Aboubakar, coordonnateur de la convergence sociale pour le développement (CSD) a tenu a point de presse hier Mardi 9 Octobre 2012 a son domicile a Yaounde.

Voici les correspondances adressees respectivement au Chef de l'Etat, au Secretaire General de l'Assemblee Nationale et Au Général de corps d’armée
Chef d’Etat Major des armées:













Yaoundé, le 09 octobre 2012


ABBA ABOUBAKAR
BP 11 398 Yaoundé
_________________

A Monsieur PAUL BIYA
Résident au palais de l’unité
À Etoudi - Yaoundé


Objet: Votre destitution et Libération du Palais Présidentiel.

Monsieur le Président,

Pour avoir appelé votre haute attention à plusieurs reprises sur les faits de violation de la loi dont vous en êtes cause et mes plaintes y relatives engagées contre vous à la cour suprême restées sans suite, vous avez plutôt opté me réduire au silence par la confiscation de mes biens, m’assignant en justice que la résolution du problème posé.

Pourtant, j’avais estimé porter cette situation devant le public Camerounais notamment au mois de février 2011. Malheureusement, sous vos directives et celles du Délégué Général à la sûreté Nationale, vous m’avez fait arrêter et séquestrer jusqu’à me faire empoisonner ensemble d’un de mes collaborateurs Monsieur, Essomba Urbain Liboire.

Ayant devoir cru, que votre courroux à mon encontre s’est estompé, car, réalisant dans ma conscience que les revendications politiques ne sauraient se transformer en une bataille fratricide entre nous, je vous ai tendu la main lors de la fameuse élection présidentielle décriée du 09 octobre 2011, je ne pouvais pas m’imaginé que cette initiative qui visait la promotion de la paix pour notre peuple, n’avait pas retenu votre assentiment que de rancœur jusqu’ici à mon endroit ? Cela s’est révélé à travers la fameuse instruction judiciaire qui me traduit en compagnie d’autres compatriotes leaders politiques, devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance du Mfoundi pour y être jugé sur je ne sais quel délit commis dans une action purement politique, qualifiée de « tentative d’insurrection en coaction ? »

Votre démarche s’inscrit à l’actif d’un illégaliste qui accuse maladroitement un légaliste. Finalement, quelle action menée pour vos cas de violations de la Constitution et des lois ?

La question qui mérite surtout d’être posée, c’est : Que faites-vous de l’application normale de notre Constitution qui a d’ailleurs été votre tremplin d’accession à la magistrature suprême en novembre 1982, notamment la mise en place intégrale des institutions qui y sont contenues depuis janvier 1996 sans être opérationnelle jusqu’ici ?

Je réalise comme beaucoup d’autres Camerounais, que vous n’avez sans doute pas voulu servir ce pays en qualité de Président de la République. Ce d’autant, le 05 novembre 1982, vous faites partie de la délégation qui était rencontré le défunt Président Ahmadou Ahidjo, pour lui demander de revenir sur sa décision de démission à la tête de l’Etat. (Ironie ou réalisme) ? Seul, Dieu le sait.

Eu égard à ce qui précède, Je vous avais adressé une correspondance n°051/L/RCPU/CE/PG en date du 23 mai 2011 vous demandant de démissionner au poste du Président de la République du Cameroun pour parjure de votre serment au motif de la violation de la loi n°91-20 du 16 décembre 1991 en son article 10 et relative à l’organisation des élections législatives partielles en vue du remplacement des députés décédés courant législature 2007-2012. Elles n’ont jamais eu lieu et vous avez plutôt prorogé le mandat des ceux, actuellement en exercice. Cela est un aveu d’échec indiscutable de votre système de gouvernance.

Il vous était également fait observer dans cette correspondance, le dysfonctionnement des institutions dû au laxisme de la non mise en place du Sénat, du Conseil Constitutionnel, de la Haute Cour de justice, des Conseils régionaux et l’inapplication de l’article 66 depuis 16 ans que dure la Constitution du 18 janvier 1996.

Pourtant, je vous avais proposé par correspondance, de reporter sine die, l’élection présidentielle de 2011 pour l’année 2013 ainsi que les législatives et municipales, sous réserve de la mise en place intégrale des institutions suscitées en la refonte des listes électorales avérées obstructives par des doublons pour une élection présidentielle qui se voulait transparente et crédible.

Par conséquent, votre légitimité au poste du Président de la République, reste entamée du fait de la violation flagrante de la Constitution et des lois ordinaires.

En cas de doute, je vous invite à revisiter les termes du serment que vous prêtez devant le peuple Camerounais souverain par rapport aux actes que vous posez en qualité de Président de la République selon le sens de nos lois. Ainsi, vous verrez clairement comment vous méprisez ce peuple qui ne vous a jamais rien fait du mal pour subir l’endurance de la mauvaise gouvernance à lui soumise par vous-même.

À voir de près, être Président de la République, c’est d’être le passe droit ou hors la loi ? Comme quoi les lois au Cameroun se résument uniquement qu’en la personne du Président de la République pour ses vertus contre l’intérêt du peuple ?

Malgré des initiatives engagées contre les illégalités, vous-vous êtes décidé d’organiser l’élection présidentielle dans un cafouillage indescriptible pour confisquer le pouvoir en dissuadant l’opinion nationale et internationale par cette farce électorale pour lessiver votre image ternie par la violation de la loi, du laxisme et de la prévarication à outrance malgré la lutte intempestive contre ce fléau.

En convoquant le corps électoral par décret n°2011/277 du 30 août 2011 en vue de l’élection du Président de la République le 09 octobre 2011, les candidats des autres partis politiques, imbus d’une naïveté extrême, ne comprenaient pas que participer à cet exercice, relevait tout simplement de la crédibilisation de votre maintien au pouvoir afin de forger votre légitimité mise en désuétude par le serment non respecté. Mais alors, avec quelles listes électorales ?

Malheureusement, nous en sommes à la case départ comme je vous en avais évoqué dans mes précédentes correspondances.

J’ai bien observé vos manigances lorsque vous avez instrumentalisé l’opinion publique sur une fausse menace des grandes puissances étrangères contre le Cameroun en indexant à peine voilé certains compatriotes enclins à la violence. Je savais pertinemment que cette volubilité excessive me visait particulièrement nonobstant mon activisme pour la transition par un officier supérieur de nos forces armées, quel qu’il soit, à la direction du pays à travers ce qui fut appelé en son temps, le CNTDC (conseil national de transition pour la démocratie au Cameroun).

Certes, vous avez bien reçu des émissaires des grands pays amis du Cameroun, qui sont venus vous rencontrez, portant des messages d’apaisement corollaire à nos arrestations arbitraires de février 2011 et la barbarie exercée sur certains leaders politiques à Douala à la même période.

Ces émissaires vous ont révélé qu’en année électorale, arrêter des Hommes politiques, peut avoir des impacts négatifs sur la vertu de la démocratie et décrédibiliser les élections tout en vous suggérant dans le même sillage, leur souhait de voir l’organisation de l’élection présidentielle de 2011, transparente et crédible acceptable par tous les acteurs politiques de notre pays.

Quoi de plus normal dans une relation diplomatique à travers une telle démarche ?

Constatant votre détermination à en découdre même avec une mouche qui lorgnerait le fauteuil présidentiel, et évitant de faire couler le sang des Camerounais à cause de votre désir ardent de confisquer le pouvoir, j’ai estimé suspendre les initiatives de la transition pour accepter malgré tout, votre reconduction ou alors dire votre maintien au poste du Président de la République, d’où mon appel à vous voter. Espérant par cette initiative que vous changeriez par rapport à l’inertie, la gabegie, la manipulation de l’opinion publique pour mettre enfin les institutions réclamées et prévues dans la Constitution en place.

Mais, hélas que de discours et d’action irrésolue…

Par contre, vous avez opté phagocyter la démocratie avec un code électoral adopté unilatéralement par vos députés en faveur de votre parti le RDPC. Pourtant, ce fameux code électoral devait plutôt être un instrument de consensus dans notre processus électoral.

En remettant vous-même en cause les listes électorales à travers les quelles vous-vous êtes fait reconduire pour confisquer le pouvoir, de quelle légitimité voulez-vous encore vous prévaloir en ce moment à la tête de l’Etat ?

Cette voie de fait, rend systématiquement la nullité de l’élection présidentielle du 09 octobre 2011.

Nonobstant votre violation flagrante de la loi pour le non remplacement des députés décédés à l’Assemblée Nationale, ainsi de la violation constante de la Constitution,

Quelles sont finalement vos missions au poste du Président de la République en ce moment ?

Compte-tenu de tout ce qui précède,

Par la présente correspondance, je déclare votre destitution des fonctions du Président de la République du Cameroun, à compter de ce 09 octobre 2012, pour haute trahison contre le peuple Camerounais notamment, la violation de la Constitution, la conspiration contre l’intérêt du peuple par le dysfonctionnement des institutions à savoir : le Sénat, le Conseil constitutionnel, les conseils régionaux, la haute cour de justice, la violation des lois ordinaires, la manipulation de l’opinion publique par le trafic d’influence et la corruption aggravée.

Toute chose qui entretient une crise institutionnelle et discrédite l’image du Cameroun sur la scène internationale.

Aussi, à compter de ce 09 octobre 2012, la Constitution du 18 janvier 1996 est suspendue, l’Assemblée Nationale est dissoute, de même que le gouvernement du 09 décembre 2011. Je vous remplace désormais à titre d’intérimaire au poste du Président de la République du Cameroun pour une période de transition de 18 mois aux fins des réformes et la mise en place intégrale des institutions, de l’organisation des élections libres, transparentes et crédibles, sous l’égide de la convergence sociale pour le développement (csd), dont je vous en avais déjà parlé dans ma note à l’attention de la communauté nationale et internationale le 29 juin dernier.

Je suis prêt, et je dois exercer la plénitude de mes fonctions du Président de la République du Cameroun par intérim car, mon programme de gouvernance est disponible ainsi que l’organisation de mon Gouvernement d’union nationale de transition qui sera rendu public dans les tout prochains jours.

C’est pourquoi, j’en appelle à votre bonne compréhension de libérer la présidence de la république dès cet instant, en toute dignité et en tout honneur sans cérémoniale de passation de services comme en novembre 1982 entre Ahmadou Ahidjo et vous. Car, je dois traduire mes engagements dans les faits concrets et rendre mes actes officiels.

Cette fois-ci, l’option est irréversible. Votre départ et rien que votre départ du pouvoir pacifiquement sans guerre ni confrontation quelconque, est la solution idoine pour la régulation de la crise institutionnelle actuelle au Cameroun. Vous parlerez des manœuvres de déstabilisation ?

Non ! J’y vois plutôt la manœuvre de la restauration des normes institutionnelles bafouées par vous-même.

Je vous rassure à travers cette correspondance, devant dieu et devant les Hommes, de préserver votre paisible retraite sur notre terre patrie ici au Cameroun, ensemble de toute votre famille biologique.

De même, je vous garantis votre sécurité et tous les avantages liés à votre rang d’ancien chef d’Etat, pour pratiquement 50 années (un demi-siècle) passé aux services de notre pays à partir des hautes sphères depuis 1962.

En cas de force majeur, je procéderai autrement pour votre départ paisible du pouvoir dans un plus bref délai sans effusion de sang.

Je vous prie de croire Monsieur le Président, à l’assurance de ma parfaite considération.

ABBA ABOUBAKAR




Yaoundé, le 09 octobre 2012



N°____________/ L/CSD/CO

Le Coordonnateur

A
Monsieur le Secrétaire Général
de l’Assemblée Nationale du Cameroun
Yaoundé



Objet: Crise institutionnelle Dissolution de l’Assemblée Nationale.


Monsieur le Secrétaire Général,

La législature 2007-2012 de l’Assemblée Nationale, a reflété l’image d’une institution moribonde, quasiment acquise dans la cuisine du Président de la République pour ses intérêts personnels et de son fameux parti politique le RDPC, oubliant son véritable sens du pouvoir législatif.

Je ne saurais ne pas revenir sur certains cas d’énormités parlementaires pour cette législature écoulée à savoir : la déchéance expresse d’un des élus, issu de la circonscription électorale de la Mefou et Afamba en la personne de Monsieur Dieudonné Ambassa Zang qui a vu ôter son immunité parlementaire sans aucune suite règlementaire.

Il est surtout utile de relever le caractère très superfétatoire et nul de nos lois qui n’ont de sens que leur littérature pour en déplorer celle, n°91-20 du 16 décembre 1991 fixant les conditions d’élection des députés à l’Assemblée Nationale, modifiée et complétée par la loi n°97-13 du 19 mars 1997 et par celle n°2006/009 du 29 décembre 2006 en son article 10 concernant le remplacement des députés décédés qui n’a jamais été appliquée.


Non, Monsieur le Secrétaire Général,

Le temps est venu de redonner le sens à notre République, respectueuse de ses valeurs et de sa diversité comme source de sa richesse, en la consolidation de l’esprit du patriotisme et de l’égalité de Chance pour tous, à travers des institutions solides.

Ce à quoi, les Camerounais sont désormais appelés à s’y atteler dans les tout prochain jours à travers la Convergence Sociale pour le Développement en abrégé CSD pour notre destin national commun.

Aussi, voudrais-je vous invitez à prendre connaissance des contenus des documents adressés en annexe de la présente correspondance, afin de mieux comprendre les réelles motivations de cette rupture subite et paisible.

Il convient de vous rassurer que, la convocation d’une session parlementaire au mois de novembre 2012, si ce n’est dans le cadre du parlement de la transition dont le dispositif sera mis en place dans bientôt, toute autre initiative ne sera que peine perdue.

Veuillez agréer Monsieur le Secrétaire Général, à l’assurance de ma parfaite considération.
Ampliations:
- Archives Chronos.


ABBA ABOUBAKAR




Yaoundé, le 09 octobre 2012


N°__________/L/CSD/CO



Le Coordonnateur
Au Général de corps d’armée
Chef d’Etat Major des armées
A Yaoundé


Objet : Crise institutionnelle, Interpellation des Consciences sur les Notions de la légalité Républicaine.


Mon Général,


Il y a seize ans, notamment le 18 janvier 1996, le Cameroun se dotait d’une nouvelle Constitution adoptée après des débats et des contributions individuelles pour en résulter l’essentiel, « l’instauration des institutions démocratiques » apaisant la violente tension sociale de l’époque.

Malheureusement, le fonctionnement de cette Constitution périclite par le dysfonctionnement des certaines institutions de grande importance notamment : le Sénat, le Conseil Constitutionnel, les Conseils régionaux et la Haute Cour de justice, nonobstant l’inapplication de l’article 66 de ladite Constitution, occasionnant non seulement des détournements massifs de fonds publics, mais surtout, l’Etat du Cameroun à travers le Président de la République fonctionne dans l’illégalité et l’arbitraire gouvernant.

Je me suis évertué en vain pour la normalisation de cette situation qui n’a que trop durée. Dans cette logique, le Président Paul Biya et moi, nous livrons à une sorte de duel de la légalité contre l’illégalité, tant au niveau national qu’international.

De toutes les Chartes et Conventions internationales parfois ratifiées par le Cameroun, aucune ne dispose, ni ne cautionne la moindre violation des Constitutions et des lois nationales par les Etats membres signataires ou non desdites Chartes et Conventions. Bien au contraire, leur application est plus que jamais recommander et suivi méthodiquement.

D’autre part, il convient de relever que, la violation de la Constitution et des lois, est un facteur de rétention du développement et par delà, source de multiple conflits voire de la guerre civile.

Par ailleurs, la légalité institutionnelle que représente le Chef de l’Etat à travers son serment, ne s’accommode pas avec la violation de la Constitution ou des lois ordinaires. Surtout, du dysfonctionnement des institutions constitutionnalisées.

Autrement, la notion de la légalité perd son sens et dévalorise le serment des fonctions présidentielles, voire, fragilise les actes du Chef de l’Etat, transformant tout simplement sa nullité.

C’est pourquoi, il est temps aujourd’hui, de redonner le sens de la légalité à notre Etat et partant, le fonctionnement intégral et normal de nos institutions républicaines. Au cas contraire, nous évoluons tout doucement vers le désastre social à venir.

Afin de mettre un terme à notre duel érubescent de l’illégalité contre la légalité, j’ai opté tel que vous en découvrirez dans la correspondance séparée et adressée ce jour au Président Paul Biya.

La présente à vous adressée, tient lieu d’élément de témoignage de mon souci du respect de la légalité et du bon sens.

J’y joins les documents en annexe pour référence de mes démarches sans suite.

Il est à relever que le dysfonctionnement des institutions, constitue l’handicap majeur au respect de la règlementation.

Les Présidents Ahidjo et Biya ne sont pas arrivés au pouvoir par le sacrifice des vies des Camerounais, je ne saurais outrepasser cette règle divine dans notre pays en vous rassurant devant Dieu que, je ne suis lié à aucune bande destructrice, ni d’avoir l’intention de mobiliser nos compatriotes dans la rue pour cette cause, que ma conscience et mes initiatives personnelles contre ma vision de la légalité contre l’illégalité c’est tout.

Sauf à me contredire publiquement pour cette raison et de m’en vouloir devant des témoins nationaux et internationaux.

Aussi, par la présente correspondance, j’appel votre très haut sens de discernement sur le concept de la légalité dont défère votre noble mission de la défense des justes causes.

Ce à quoi, j’affirme ma déposition pour les réformes en vue du fonctionnement normal des institutions constitutionnalisées, à travers la convergence sociale pour le développement en abrégé (C.S.D).

Je vous en suis gré de ma révérence, Mon Général.


Ampliations :
- Archives Chronos.


ABBA ABOUBAKAR



10/10/2012
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