A propos de l’immeuble effondré à Elig-Essono: L’éclairage de la Communauté urbaine


YAOUNDE - 11 AOUT 2010
© Eric ELOUGA | Cameroon Tribune

Au lendemain de l’incident survenu à Elig-Essono, les enquêtes et expertises se poursuivent sur le terrain pour déterminer les causes exact de l’effondrement d’un immeuble de six niveaux.

Parallèlement à ces démarches, d’autres interrogations pendaient quant à la détention ou non de documents autorisant la construction de l’édifice en question. Approché par CT, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, a accepté de donner des précisions sur la situation administrative de ce chantier.

Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la Cuy.

Lundi au quartier Elig-Essono, un immeuble de six niveaux s’est effondré. Que sait-on aujourd’hui des circonstances de l’effondrement de cet édifice ?

C’est peut-être Dieu qui le sait. En l’absence de toute expertise, ce que je peux relever c’est que cet immeuble a été construit en infraction des règles d’urbanisme, c’est-à-dire sans permis de construire de notre part. Et de ce fait, une mise en demeure a été adressée au propriétaire, signée de moi et datée du 22 juin 2009, dans laquelle on lui demande de régulariser sa situation. Il s’est obstiné et il a continué. Aujourd’hui, on voit ce qui est arrivé.


Comment expliquer que les travaux aient pu arriver à ce niveau en plein centre ville, sans l’intervention de la Communauté urbaine ?

La Communauté urbaine de Yaoundé est intervenue puisque la mise en demeure a été adressée à l’intéressé. On lui a demandé d’arrêter les travaux, et de se conformer à la réglementation. Vous savez, le délégué ne vit pas pour casser. Pendant que le délégué casse à Mokolo, Mvog Atangana-Mballa, certains font d’autres choses ailleurs. En tout cas, lorsque la mise en demeure vous a déjà été adressée, sachez que vous êtes exposé à la casse. Mais cela viendra à son tour. Puisque le document est déjà là et vous ne pouvez pas dire que vous n’avez pas été averti. Certains sont surpris quand j’interviens après un an. C’est que j’ai donné le temps à ceux-là de se ressaisir. Faute de réaction de leur part, nous sommes obligés de faire parler la loi.


Il y a eu récemment des précédents de ce genre. Que faire pour éviter que d’autres incidents ne surviennent à l’avenir ?

Ce n’est pas à moi de le dire, mais plutôt aux populations. Les constructions sont régies par une réglementation. Au propriétaire de cet immeuble par exemple, j’ai recommandé de se conformer à la réglementation. Il n’a même pas constitué de dossier pour l’obtention du permis. On lui a même infligé une amende de 500 000 F pour avoir construit sans le document. Il n’a pas payé. J’ai produit une demande de dossier. Il n’a rien fait. J’ai donné 21 jours, délai de rigueur après la mise en demeure. Et il n’a pas réagi. Il faut que les uns et les autres comprennent. Heureusement, il n’y a pas eu mort d’homme. Si ça avait été le cas, la responsabilité de la Communauté urbaine aurait été engagée. Pour le moment, il reste la colonne qui devait servir d’ascenseur. C’est aussi dangereux. Il faut donc qu’il prenne ses dispositions dès maintenant pour faire partir cette colonne. Elle peut tomber à tout moment. Il a construit sans permis de bâtir et l’a fait à ses risques et périls. J’attends de vous les médias de sensibiliser les populations en leur faisant savoir que quand on casse, ce n’est pas par plaisir.


12/08/2010
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