49 ans de vie publique, 30 ans de pouvoir, un nouveau septennat

49 ans de vie publique, 30 ans de pouvoir, un nouveau septennat

Cameroun : 49 ans de vie publique, 30 ans de pouvoir, un nouveau septennat49 ans de vie publique, 30 ans comme chef de l’Etat. Voici l’homme-miracle du Cameroun, Paul Biya, qui en inaugurant ce matin un nouveau septennat, est en route pour 37 ans de pouvoir à la tête d’un pays économiquement sinistré. Il a fait plus fort que son illustre prédécesseur qui s’était contenté de 22 ans à la tête de la nation, et qui laissera un Cameroun uni et prospère, sans allogènes ni autochtones,  sans bend-skin ni call-boxes, mais avec des entreprises florissantes, des usines qui tournaient et une excellente réputation au concert des nations.

« Je ne faillirai point…, je laisserai à la postérité, un Cameroun démocratique et prospère ». Voilà entre autres, les phrases prononcées par le président Biya lors de sa première prestation de serment, le 6 novembre 1982. Dans son discours d’investiture M. Paul Biya déclarait: « Aussi, dans le cadre de ce serment, j’entends situer l’action des années à venir sous le double signe de l’engagement et de la fidélité. L’engagement, d’ordre constitutionnel, est la réaffirmation du serment que je viens de prêter.

J’entends alors, avec l’aide de toutes les Camerounaises et de tous les Camerounais, et en ma qualité de président de la République, chef de l’Etat et chef du gouvernement, m’acquitter de ce devoir sacré que m’impose la Constitution : à savoir, veiller à son respect, comme à l’indépendance, à la souveraineté, à la sécurité et à l’unité de l’Etat, assurer la conduite des affaires de la  République. Mon illustre prédécesseur n’a jamais failli à ce devoir. Je n’y faillirai point ».

29 ans après, qu’en est-il ? Le pays semble plus divisé que jamais. Les conflits interethniques rappellent sans cesse que l’unité nationale s’effrite chaque jour un peu plus. La souveraineté du pays n’a jamais été autant malmenée par les chancelleries occidentales. Quant à la sécurité, les événements de Limbé, de Douala (le braquage spectaculaire de banques par des hommes armés pendant plusieurs heures) ou de Yaoundé (où des malfrats avaient coupé la route pendant plusieurs heures, dépouillant tranquillement les voyageurs) sont là pour le rappeler…  « Quant à la fidélité, d’ordre politique, elle est celle à un homme, S.E. Ahmadou Ahidjo, celle à un peuple, le peuple camerounais, celle à des options », poursuit l’homme du 6 novembre. Le cadavre d’Ahmadou ahidjo doit sans doute se retourner dans son caveau sénégalais où il reste emprisonné depuis plus de deux décennies, malgré les appels et les intercessions auprès du prince qui doit avoir la rancune féroce.

Celui qui parlait ainsi prête serment aujourd’hui encore, 29 ans après son accession au pouvoir et 49 ans après une époustouflante carrière qui commence en octobre 1962 comme chargé de missions à la présidence de la République dès son retour de Paris. En Janvier 1964 Paul Biya devient le directeur de cabinet de Etéki Mboumoua, alors ministre de l'Éducation nationale, de la jeunesse et de la culture. En juillet 1965, il est secrétaire général du ministère de l'Éducation nationale, de la jeunesse et de la culture. En décembre 1967, Biya est nommé directeur du cabinet civil du président de la République, puis en janvier 1968 tout en gardant le poste de directeur du cabinet civil, il est nommé secrétaire général de la présidence de la République, puis ministre, secrétaire général de la présidence de la République en  août 1968.

Il devient ministre d'État, secrétaire général de la présidence de la République en juin 1970 avant d’être nommé Premier ministre de la République unie du Cameroun 5 ans plus tard. La loi n°79/02 du 29 juin 1979 fait du Premier ministre le successeur constitutionnel du président de la République. Le 6 novembre 1982 donc, M. Paul Biya prête serment comme président de la République unie du Cameroun, le deuxième de l'histoire du pays. Cette cérémonie se déroule au palais de l'Assemblée nationale, devant les élus du peuple, suite à la démission, le 4 novembre 1982, du président Ahmadou Ahidjo.

© Le Messager : Edouard KINGUE


03/11/2011
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