15 000 milliards à mobiliser pour le chemin de fer

15 000 milliards à mobiliser pour le chemin de fer

Cameroun : 15 000 milliards à mobiliser pour le chemin de ferLe plan directeur national présenté vendredi 3 janvier 2012 prévoit la construction d’un nouveau réseau de chemin de fer dès 2013.

Le plan directeur ferroviaire national du Cameroun a été adopté. Il prévoit sur la période allant de 2012 à 2020, la construction à court, moyen et long termes d’un réseau de transport performant selon les standards modernes avec un rail de 50 kg et un écartement de 1,435 millimètres, destiné à intensifier les échanges dans l’espace national, ainsi qu’avec les pays voisins.

Le rapport final de l’étude ayant conduit à la préparation du plan directeur ferroviaire national du Cameroun a été présenté vendredi dernier à Yaoundé, sous la coordination du ministre en charge de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi. La réalisation de cette nouvelle infrastructure dont le coût total est estimé à 14 976,50 milliards de F, se fera selon trois principaux axes.

Desservir les zones industrielles

C’est grâce au chemin de fer que le fer produit à Mbalam et l’alumine produite à Edéa pourront être acheminés au port de Kribi (actuellement en construction), pour être exportés. Dans le court terme, la réalisation du nouveau plan directeur ferroviaire national prévoit la construction des tronçons Edéa-Port de Kribi (136 km) et Mbalam- Port de Kribi (602,6km).

Selon Guy Daniel Abouna Zoa, directeur des infrastructures et de l’appui au développement local et régional au Minepat, il s’agit de relier les principaux ports aux zones minières du pays, pour faire émerger l’industrie camerounaise. L’exécution du projet à court terme prévoit également la construction des tronçons Douala-Limbe (73,5 km) et Ngaoundéré-Douala (907,5 km). Les études de faisabilité sur ces tronçons devraient être bouclées cette année.

Interconnecter les villes

Jusqu’ici, le rail camerounais ne dessert que quelques villes du pays. Le Transcam I (Douala-Yaoundé) long de 264 km et le Transcam II (Yaoundé–Belabo et Belabo-Ngaoundéré) long de 620 km. Selon le nouveau schéma, plusieurs autres villes seront desservies. Il s’agit dans le court terme de Limbe via le tronçon (Douala-Limbe). A moyen terme, ce sont les villes de Koussseri, Kumba, Wum, Gamboula, Foumban, Bafoussam, Mora, Ngoyla, Jakiri et Mintom qui accueilleront ce nouveau mode de transport.

Au-delà des frontières

Le nouveau tracé propose des interconnexions avec les pays voisins du Cameroun, à l’instar du Tchad, la RCA, la RDC, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, le Nigeria et plus loin l’Angola. L’objectif étant de capter un trafic en augmentation.

Durant les échanges, les participants ont d’ailleurs émis le vœu de voir un chemin de  fer sur l’axe Ouesso-Sangmelima. Pour financer ce projet, plusieurs schémas classiques ont été présentés, notamment le partenariat public privé, le Built Operate Transfert (BOT) et dans une certaine mesure, l’emprunt obligataire. Il est prévu un tour de table avec les investisseurs publics et privés  en vue du financement et de la mise en œuvre  des phases prioritaires du plan.

© Source : Cameroon Tribune


07/02/2012
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