114 personnes interpellées à l’Ouest

Cameroun : 114 personnes interpellées à l’OuestDes rafles opérées le week-end dernier face à la recrudescence des agressions ces dernières semaines.

Des 114 individus interpellés le week-end dernier par les forces de maintien de l’ordre (FMO) à Bafoussam, vingt personnes environ ont été gardées à vue. Celles-ci ne disposent pas de cartes nationales d’identité. L’on a découvert deux armes blanches sur un conducteur de moto-taxi, du chanvre indien chez un autre et deux autres ont manqué d’être lynchés par les populations au moment de leur interpellation.

Ces deux individus ont été reconnus par les populations comme ceux ayant braqué deux domiciles dans la nuit du 28 au 29 novembre dernier à l’évêché (Bafoussam I). Cette opération coup de poing que viennent de lancer les FMO dans la plupart des quartiers du département, sous la supervision du gouverneur Midjiyawa Bakari, vise à mettre un terme, ou tout au moins, à réduire la montée de l’insécurité dans la capitale régionale de l’Ouest.

En effet, depuis plusieurs semaines, les forces de l’ordre notent la résurgence d’un phénomène qu’on croyait disparu. Il s’agit de la mutilation des organes humains. Des hors-la-loi violent leurs victimes, les assassinent et emportent certains de leurs organes. C’est notamment ce qui s’est passé à Baleng le 21 novembre dernier, où une enseignante a été tuée et ses yeux emportés. Le 24 novembre, à Bamougoum, une jeune fille de 14 ans a aussi été violée, tuée, puis son sexe a été emporté. Selon le commissaire central de Bafoussam, Gérard Aldjim, il y a une dizaine d’années que ce phénomène n’avait plus été observé à Bafoussam. Ce qui suppose, estime-t-il, qu’un trafic est en train de se développer soit dans la ville, soit hors de la ville. Aussi, les forces de l’ordre restent-elles en alerte afin de mettre hors d’état de nuire les bandits.

En attendant que la lumière soit faite sur ces cas de trafics d’organes, les FMO restent en alerte maximale. Les fêtes de fin d’année approchant, les populations sont appelées à collaborer en dénonçant tout suspect afin de faciliter le travail des forces de l’ordre.

De même, une réunion de sécurité, élargie aux chefs de quartiers, aura lieu cette semaine. Le but est de réactiver les groupes d’autodéfense dans les quartiers afin de traquer les malfrats. Le gouverneur Midjiyawa Bakari a instruit aux FMO de mettre un terme à l’activité de ces hors-la-loi qui sèment la terreur. « Le gouvernement a mis les moyens à disposition pour nous permettre de venir à bout de cette insécurité. Nous demandons aux populations de nous aider », lance Gérard Aldjim.

© Cameroon Tribune : Eric Vincent FOMO


04/12/2012
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